FOCUS : TULUM , Le Paradis des Mayas.

Bonjour à tous et bienvenue dans cet Ultime Focus dédié au site archéologique de Tulum.

Les ruines de Tulum ne sont certes pas les plus spectaculaires ou les plus raffinées que nous ayons eu la chance de visiter, mais elles ont l’avantage d’être situées dans un cadre exceptionnel et grandiose, sur une falaise d’où la vue sur les eaux turquoises de la mer des Caraïbes est spectaculaire.

En plus d’être l'une des rares ville Maya construite en bord de mer, Tulum est un des rares sites à être protégé par des remparts .

Fait de calcaire, le mur de 790 mètres recouvre le site sur trois côtés, son épaisseur est de sept mètres, tandis que la hauteur varie entre trois et cinq mètres.

La cité côtière de Tulum était une forteresse de commerçants alliée à la cité de Mayapan.

La création de la cité semble remonter à 560 environ et dont l’apogée se situe vers 650.

Les mayas utilisaient le site de Tulum comme un important port de pêche et peut être aussi de commerce pour les échanges vers d’autres cités de la région. Des artefacts en silex, des poteries de la péninsule du Yucatán, des objets en obsidian ou en jade provenant du Guatemala , prouvent l’importance de ces échanges.

La majeure partie des ruines datent de la période postclassique, c'est-à-dire après 1200. 

Tulum eut un rôle majeur du 13e au 14e siècle. L’archéologue Ernesto Vargas a montré que la cité se trouvait stratégiquement placée entre les provinces de Cochuah et Cozumel, et si l'on ajoute son édification sur le point le plus élevé de la Côte et son système de murailles défensives, ce lieu devenait inévitable pour n’importe quelle route commerciale et pour l’exploitation des importantes ressources maritimes de la région.

À partir de 1250, Tulum va occuper un statut administratif, religieux et résidentiel, qui convertit la cité en un point stratégique du commerce jusqu'à l'arrivée des Conquistadors.

La cité était encore habitée par les populations mayas lors de l'arrivée des espagnols, mais elle fut abandonnée au cours du 16e siècle.

Jusqu'au début du 20e siècle, certains villageois des environs avaient encore l'habitude d'apporter des offrandes à Tulum (on parle d'offrande et pas de sacrifice), mais les visites continues des touristes provoquèrent la fin de cette pratique.
 

La Grande Muraille

Avec des dimensions moyennes de six mètres d'épaisseur et quatre de hauteur, la muraille est composée d'une plate-forme et d'un parapet. Il y a aussi de petits gradins qui permettent l'ascension à la plate-forme.

Cinq entrées permettent l'accès: une, qui est presque au centre du pan occidental, deux sur la section Nord et deux autres sur la section Sud.

Ces entrées forment toutes des passages voûtés, illustrant la fameuse voûte angulaire aussi dénommée "fausse voûte". Sur les angles Nord-Est et Sud-Ouest, on trouve des temples qui ressemblent à des petites tours de garde et soulignent le caractère défensif de la grande construction.

Le côté Est se trouve en bordure de mer et bénéficie d’une petite falaise naturelle protectrice.

La muraille remplissait donc deux fonctions : elle évitait l'assaut de groupes ennemis et délimitait l'espace réservé aux activités de caractère politique-administratif et religieux.
 

L'Enceinte intérieure

Elle est délimitée par les structures qui la conforment et par une petite muraille qui n'a que trois accès. Deux sur le côté occidental et un sur le côté sud. Parmi les édifices qui appartiennent à cette enceinte, on distingue cinq types différents.

- Les bases pyramidales formant un seul corps et possédant un escalier d'accès délimité par des arbalétriers axés à l'Ouest, qui soutenaient un temple.
- Les cinq temples ne possèdent qu'un couloir, mais le temple qui couronne le Castillo en a deux.
- Les deux autels sont des petites structures.
- Les pièces de l'enceinte intérieure présentent trois variantes : celle de la Structure 9 n'a qu'un couloir, les pièces 3 et 10 ne possèdent qu'une seule pièce mais elles ont des portiques intérieurs qui soutiennent le toit.
- Les plates-formes sont pourvues de gradins sur un de leurs côtés, et ne montrent aucune trace de construction ajoutée au-dessus de l'édifice originel.
 

Temple du Dieu descendant

Situé au nord du site et à côté de l'enceinte intérieure, il se compose d’un petit soubassement sur lequel fut construit un temple orné de l’image du Dieu descendant, élément principal de l’iconographie du site.

La façade principale et les angles Nord-Est et Sud-Ouest étaient ornés de peintures murales. Il est aujourd'hui difficile de reconnaître les motifs exposés par les anciens peintres mayas

L'intérieur du mur de ce temple était polychrome, on y voyait les figures de diverses divinités en attitude d'offrande, encadrées par une frange qui symbolise le ciel nocturne et les représentations de l'astre roi, de plusieurs autres étoiles et des serpents stylisés.
 

Temple des fresques.

Il se trouve au centre de la cité, c'est le plus intéressant et le mieux conservé.

À la base il s’agit d’une construction accompagnant une habitation entourée par un portique sur trois côtés.

Comme d'autres, cet édifice est en réalité le résultat de nombreuses "superpositions". La chambre intérieure est le temple premier, elle conserve une grande partie de sa décoration d'origine.

Sur la façade on peut apercevoir une double moulure et une niche au-dessus de l'entrée.

Les moulures sont décorées de rosaces, visages humains et d'autres décors. La deuxième construction était aussi décorées de visages en stuc.

La façade présente des motifs qui caractérises Tulum: deux moulures simples qui forment une frise et la niche au-dessus de l'entrée.

La partie inférieure et le premier étage du Temple des Fresques étaient décorés à l'extérieur et à l'intérieur de peintures murales.

La couleur des murs intérieurs était le bleu foncé et le blanc. C'est dans ces tons qu'apparaissaient divinités et serpents entrelacés !

Maison du Halach Uinic

Ce nom signifie "maison du grand seigneur",  elle est séparée par un patio qui constitue une petite plate-forme qui à la base présentait quatre accès.

Le plus important se trouve sur le côté Ouest et communique avec la rue centrale de la cité.

La façade principale présente un portique avec six entrées formées par quatre colonnes.

Il ne reste aujourd'hui qu'une seule sculptures au-dessus de l'entrée centrale intérieure communiquée avec le sanctuaire. Il s'agit toujours de la divinité prépondérante à Tulum : le Dieu Descendant.

Il conserve ici les détails de la tenue du personnage et des restes de couleurs de son aspect originel.
 

Maison des colonnes

C'est un édifice en forme de L bâti sur une large base qui constitue une grande entrée principale avec quatre colonnes.

L'espace intérieur est assez ample, il était couvert par un toit plat. On observe des petites ouvertures conservant encore les anneaux qui probablement soutinrent des rideaux, détails assez fréquent à priori dans les constructions mayas.

L'entrée principale, localisée au Sud est aussi grande, elle est formée par quatre colonnes qui soutenaient le toit d'une grande salle et de cinq fenêtres. La pièce intérieure allongée, possédait aussi au centre un petit autel.
 

Maison du Cénoté

Vous le saviez de nos précédents articles, les cétones sont des puits d’eau douce naturels, résurgence des nappes phréatiques de la péninsule du Yucatán.

Pour les mayas ces sites étaient sacrés car non seulement ils apportaient une source de vie indispensable : l’eau, mais ils étaient aussi des portes d’entrée vers Xibalba (l’inframonde).

Tulum possède, au Nord du site, un cénote qui a été protégé par un ensemble de constructions accolé à la muraille défensive.

Cette cavité naturelle s'est formée par la dissolution de la roche calcaire, où l'eau s'accumule en période de pluies. Actuellement, l'eau contenue est sale et saumâtre à cause des excrétions de chauve-souris qui habitent à l'intérieur des grottes.

La maison du Cénoté, construit sur le toit du cénote, confirme deux périodes différentes de construction: 

- Durant la première phase constructive, on édifia une maison de deux pièces.

- Dans un second temps, dans l'angle Sud-Ouest, on y ajouta une autre petite pièce où l'on accédait, par un escalier, qui se trouve au sud. Un autre escalier descendant jusqu'au bord de l'eau bordait l'entrée du cénoté.
 

Et un jour.....l a fin ?

A la chute de Mayapán, en 1441, l'économie du Yucatán s'effondra entrainant avec elle la puissance des villes commerçantes.

De Cozumel, Xelhá et Tulum, les riches marchands se retirèrent vers les centres producteurs de cacao au sud ou ils regagnèrent les anciennes provinces de Campeche et du Tabasco.

Ces centres étaient encore très importants quand les Espagnols explorèrent les côtes. De fait, ces ports étaient les seules villes mayas encore habitées à l'époque. 

Le véritable déclin de Tulum commença avec la colonisation espagnole.

La capacité des navires espagnols étant nettement supérieure à celle des pirogues indiennes, les marchands européens supplantèrent vite leurs concurrents mayas.

La valeur des produits, elle aussi, se modifia ; l'obsidienne fut remplacée par l'acier et l'imposition d'une nouvelle religion élimina les objets rituels. Les marchands devinrent paysans dans une région où l'agriculture était presque impossible. 

Puis les principales villes de la côte furent désertées par les survivants des épidémies qui fuirent vers l'intérieur des terres. Les raids des Indiens sauvages d'Amérique centrale contribuèrent également au dépeuplement.

Aujourd'hui on considère que les Mayas maîtrisaient parfaitement l'astronomie, les mathématiques et avaient un système d'écriture dont le déchiffrement est toujours en cours.

Mais c'est surtout leur connaissance et leur maitrise des secrets de la navigation maritime qui a dû jouer un rôle important dans le rayonnement de Tulum en tant que port marchand, face à la mer des caraïbes.

La Faune sur le site :

Comme sur la plupart des sites du Yucatan, nous retrouverons une omniprésence des Iguanes.

D'ailleurs je me suis régalé à les prendre en photos devant les principaux monuments... ils font de parfait guide et comme ils n'acceptaient pas nos pesos.... Pauline leur donna de l'eau !

Et enfin nous avons pu mettre un nom sur l'animal qui faillit finir sous mes roues il y a 3 jours sur une route du mexique : Le COATI MUNDI.

Le raton laveur tropical....

Et le paradis dans tout cela ?

Je vous laisse commenter ces photos ci jointes, certainement les plus belles que nous ayons pris de notre aventure au Mexique :(*)

(*) Perdu on a fait mieux une semaine après.....article à venir sur la lagune aux sept couleurs

En conclusion, Moi j'aime les ruines plus que les sites archéologiques "reconstruit".

Certes très touristique mais on le comprend et il serait très égoïste de ne pas le partager Car oui celui ci en est un véritable et ce n'est pas une coïncidence si les tortues de mers viennent ici chaque année sur les plages de Tulum pour y pondre.

Je suis heureux de voir de tels endroits aussi bien conservé et entretenu dans le but non pas de faire de l'argent car se site est le moins cher du Yucatan, mais dans le but de partager un espace historico-paradisiaque intact tout en faisant profiter à tous le monde de ce somptueux décors.

Tulum : On t'aime.

@ Bientôt pour la suite de nos aventures

Berti et les Deb's Around The World